La gestion des eaux pluviales a toujours été une préoccupation centrale du SyAGE et l’une des compétences qu’il exerce et qui mobilise des ressources et des investissements importants.

C’est que la pluie, pour nécessaire et bienfaisante qu’elle soit, ne vas pas sans poser de problèmes dès lors qu’elle a touché le sol et notamment en zone urbaine.

En effet, pour construire ses villes, ses routes, ses parkings, usines et centres commerciaux, l’Homme a dû imperméabiliser le sol, le recouvrir de béton, de macadam et d’ouvrages divers qui empêchent l’eau de s’infiltrer naturellement pour y poursuivre tranquillement son grand cycle.

Au lieu de s’infiltrer, cette eau ruisselle occasionnant de nombreuses difficultés : débordements de réseaux, inondation pluviales dans les points bas, aggravation des inondations fluviales, pollution du milieu naturel, faible recharge des nappes phréatiques, etc.

Pour pallier ces difficultés et réduire les nuisances qu’elles occasionnent aux habitants, il faut procéder à des travaux parfois très importants qui nécessitent des investissements qui ne le sont pas moins.

Aujourd’hui, tous les acteurs de la gestion de l’eau sont d’accord sur le constat suivant : l’approche « curative » (celle consistant à créer des ouvrages lourds et coûteux) commence à trouver ses limites, notamment dans une période de changement climatique dont l’ampleur reste encore impossible à estimer.

Il s’agit donc désormais de réduire le recours aux solutions lourdes et complexes en limitant le ruissellement lui-même et en favorisant ce que l’on appelle « l’infiltration à la parcelle » : chaque goutte de pluie doit – autant que faire se peut – s’infiltrer au plus près de l’endroit où elle tombe. Cette problématique a d’ailleurs été largement abordée lors des tables rondes et sur les stands du 24ème Forum 77 auquel le SyAGE a participé, le 25 novembre dernier.

Pour y parvenir à ce « zéro rejet », il existe plusieurs familles de solutions ; la désimperméabilisation, l’infiltration et le stockage. Nous n’entrerons pas ici dans le détail de ces techniques que vous pourrez trouver exposées dans les documents suivants, téléchargeables en cliquant sur les images.

                       

La candidature de Paris aux Jeux Olympiques 2024 a été l’occasion du lancement d’un vaste projet collectif nommé « Baignade en Seine » et dont le titre se passe d’explication. Ce projet qui mobilise à des degrés divers les collectivités et les acteurs de l’eau de la Région Parisienne est subordonné à l’atteinte d’un haut niveau de qualité des eaux de la Seine et de la Marne. Pour y parvenir, la maîtrise des eaux de ruissellement est un des facteurs clés.

Baignade en Seine dans les années 50…

C’est dans ce cadre que sera lancé prochainement un « Appel à Contribution » visant à encourager les collectivités, les aménageurs, les associations et les particuliers à proposer des actions favorisant ou promouvant la gestion des eaux pluviales à la parcelle. Nous vous en dirons davantage très bientôt.

Au même moment, l’Etat, via le Ministère de la transition écologique lance un plan d’action national : gestion durable des eaux pluviales, qui recense toutes les actions possibles autours de quatre grands axes :

  • Axe 1 : Intégrer la gestion des EP dans les politiques d’aménagement…
  • Axe 2 : mieux faire connaître les eaux pluviales et les services qu’elles rendent…
  • Axe 3 : faciliter l’exercice de la police de l’eau…
  • Axe 4 : améliorer les connaissances scientifiques pour mieux gérer les eaux pluviales.

Vous trouverez plus de détails dans ce document que vous pourrez télécharger en cliquant sur l’image.

Cette mobilisation générale n’est pas le fruit du hasard, mais la démonstration que, changement climatique aidant, la gestion des eaux pluviales est devenue une urgence et qu’elle n’est plus seulement l’affaire de tous, mais aussi l’affaire de chacun.