Le SyAGE a accueilli, le 24 novembre 2021, une séance du Comité de concertation du PAPI de l’Yerres 2018-2023. Cette réunion, ouverte par Romain Colas, Président du SyAGE, a été consacrée à la révision à mi-parcours de ce PAPI.

Mais qu’est-ce qu’un PAPI ?

Le bassin versant de l’Yerres est fortement exposé au risque inondation. Afin de concevoir et mettre en œuvre des actions permettant de prévenir ce risque, d’en limiter les conséquences et d’améliorer la résilience de notre territoire, le SyAGE, a, depuis 2013, élaboré plusieurs PAPI (Programme d’Action et de Prévention des Inondations).

Le PAPI est élaboré en concertation avec de nombreux acteurs : le SyAGE, l’Etat, l’Agence de l’Eau Seine Normandie, les départements, les communes et recense des actions des très variées : études et diagnostics, sensibilisation, travaux, aménagements, pose de stations de mesures… À mi-parcours, l’actuel PAPI piloté par le SyAGE a vu trois quarts des actions prévues déjà mises en œuvre.

La réunion de ce jour a donc été l’occasion de faire un bilan sur le risque inondation dans notre territoire, de faire un bilan des actions déjà réalisées et de « mettre à jour » le Programme d’Action actuel en le « complétant » avec des actions nouvelles portées par le SyAGE ou d’autres maitres d’ouvrage. Un focus particulier a permis de présenter les résultats de l’étude de la crue de juin 2016 sur l’Yerres et le Réveillon ainsi que sur l’étude de la crue de janvier 2018 (étude hors PAPI).

La réunion s’est donc ouverte par le compte-rendu d’une étude portant notamment sur la crue de 2016.  L’analyse a permis de démontrer le caractère réellement exceptionnel de celle-ci, en termes de durée, d’intensité et d’importance des dégâts. Il n’est pas inutile en effet de rappeler que cet évènement a occasionné plus de 25 millions d’euros de dégâts divers, une somme qui justifie amplement les investissements passés, présents et à venir en matière de prévention des inondations.

Mais considérer que cet évènement mémorable est exceptionnel ne doit pas conduire à faire preuve d’une moindre vigilance en misant sur le fait qu’il ne se reproduira pas de sitôt. En effet, le changement climatique que nous connaissons rebat les cartes et s’il est impossible de prédire la date et l’ampleur des prochaines inondations on peut en revanche prévoir qu’elles auront lieu à plus ou moins brève échéance.

Après un bilan très satisfaisant des actions déjà mises en œuvre, la fin de la réunion a été consacrée à présenter des actions nouvelles. Il serait fastidieux de présenter ici l’ensemble de ces projets passés ou à venir, aussi avons-nous choisi de n’en exposer que quelques-uns :

  • Renforcement du réseau de surveillance des crues à l’amont du bassin versant : pose de pluviomètres, de stations hydrométriques et de piézomètres (Pézarches, Evry-Gregy, Chenoise, Tournan en Brie, Courpalay, etc.).
  • Pose de nouvelles échelles limnimétriques en tête de bassin versant (Tournan en Brie, Vaudoy en Brie, Fontenay Trésigny…)
  • Mise en place d’un réseau de sentinelles : ces volontaires (agents municipaux ou simples particuliers) pourront servir de « vigie » et seront formés à procéder régulièrement à des relevés de règles limnimétriques.
  • Mise en ligne des courbes de données des stations hydrométriques et piézométriques.
  • Lancement d’une action de réduction de la vulnérabilité des enjeux privés. Cette action consistera, dans des quartiers identifiés comme « à risque », à proposer aux propriétaires de réaliser un diagnostic de vulnérabilité de leur domicile et de leur proposer des mesures correctives qui pourront être partiellement subventionnées.
  • Enfin, le projet de création d’une ZEC (Zone d’Expansion de Crue) à Ozouer le Voulgis reste à l’ordre du jour et à la phase d’avant-projet.

Cette nouvelle mouture du PAPI 2018-2023 est donc quasiment « bouclée », mais il reste encore quelques semaines aux communes, EPCI ou autres maitres d’ouvrages qui souhaiteraient qu’un de leur projet soit mené (et donc subventionné) dans le cadre du PAPI, pour contacter nos services.  En effet, la rédaction du document définitif est prévue d’ici la fin de l’année pour une labellisation de l’avenant en avril 2022.