L’Établissement Public Territorial de Bassin Seine Grand Lac est le chef d’orchestre pour la gestion de l’eau à l’échelle du bassin versant de la Seine. À ce titre, il constitue l’interlocuteur privilégié de l’État. L’EPT Seine Grands Lacs assure ses missions sur un territoire regroupant 12 millions de personnes, plusieurs dizaines de milliers d’exploitations agricoles, de nombreuses zones d’activités et infrastructures de transport concernées par le risque inondation et le soutien d’étiage.
Le 15 juin, l’EPTB a organisé un temps fort pour échanger sur les actions à mener pour la lutte contre les inondations et la qualité de l’eau sur tout le bassin versant. Lors d’une table ronde, Éric Chalaux, Directeur des Services Techniques du SyAGE, a présenté le projet de la zone d’expansion des crues du Bois de Rosay, financée en partie par la Métropole et l’EPTB. La ZEC est un espace naturel et inhabité qui va stocker les excédents d’eau lors des fortes pluies pour protéger les biens et les personnes des inondations. » Ce sera la première ZEC disposant d’un ouvrage régulateur. Celui-ci sera installé en travers du lit majeur de l’Yerres, le débit de la rivière en crue, à l’aval de l’ouvrage, pourra être réduit, tandis qu’à son amont, les eaux seraient stockées quelques jours dans la zone d’expansion ».
Les deux autres tables rondes ont été l’occasion de faire le point sur les différentes missions et projets de Seine Grands Lacs. Elles ont réuni Marc Guillaume, préfet d’Île-de-France, Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris et de l’EPT, Daniel Marcovitch et Christophe Poupard, vice-président et directeur de la connaissance et de la planification à l’Agence de l’Eau Seine Normandie, Pénélope Komitès, adjointe à la mairie de Paris en charge notamment de la Prospective 2030 et de la résilience, Gérard Seimbille, président de l’EPTB Oise Seine, Jean-Michel Viart, vice-président de Troyes Champagne Métropole, Christophe Hillairet, président de la Chambre d’Agriculture IDF. La mise en œuvre des 130 ZEC sur le bassin versant de la Seine, dont deux seront aménagées par le SyAGE, représenteront un « potentiel de retenue d’eau considérable, tout comme les quatre grands lacs (stockage de 800 millions de m3 d’eau pour l’écrêtement des crues et le soutien d’étiage) et le chantier Seine Bassée (10 millions de m3) « .
Il a été également question de la nouvelle taxe GeMAPI (20 millions d’euros) qui permet de financer l’acquisition de terrains et les compensations pour les agriculteurs pour l’aménagement. Le président de l’EPTB a rappelé que les retenues d’eau des quatre lacs réservoirs ont permis d’assurer 60% du débit de la Seine, l’été dernier. Le préfet a insisté sur les efforts pour la qualité de l’eau dans le cadre des JO 2024 et l’objectif d’une baisse de 10% de la consommation en eau, à l’horizon 2030.
Nicolas Juillet, le président du comité du Bassin, a conclu l’évènement en soulignant l’efficacité des actions dans la durée « comme celle du SyAGE sur le bassin versant de l’Yerres qui commencent à faire effet notamment en matière de prévention des inondations et de gestion des eaux pluviales ».