Le site de la Fosse aux Carpes, une ancienne sablière protégée par un arrêté préfectoral de protection de l’écosystème, est situé dans un environnement principalement urbain mais avec un certain nombre de milieux naturels et semi-naturels à proximité : un large plan d’eau ainsi que des îles et des presqu’îles boisées.
Durant quelques mois, un arrêt des travaux du confortement de la digue avait permis de faire un point sur l’évolution de la biodiversité.
La société Biotope a été alors missionnée par le SyAGE pour faire des inventaires complémentaires de la faune et la flore dans cette zone. Leurs prospections ont concerné les habitats, la flore, les amphibiens, les oiseaux et les chiroptères, soient les espèces les plus représentatives de la biodiversité de cette zone.
Pourquoi les chauve-souris en priorité ?
Parce que les abris naturels des chiroptères (chauve-souris) ont été un peu dégradés pendant les tempêtes et coups de vents de cet hiver, il était donc important de recréer des abris pour qu’elles puissent retrouver leur espace naturel et être les prédateurs redoutables pour les moustiques que nous connaissons !
Lors de leur étude, Biotope a décompté 5 espèces et 3 groupes d’espèces de chauve-souris présentes à la Fosse aux Carpes, toutes sont protégées au titre des individus et de leurs gîtes. Les zones boisées sont donc susceptibles d’offrir des abris favorables à au moins trois espèces : le Murin de Daubenton, la Noctule commune et la Pipistrelle commune.
En effet, l’enjeu de conservation y est considéré moyen à localement très fort.
Le SyAGE en action !
Biotope a préconisé l’installation de 5 nichoirs à chiroptères sur le site.
2 agents de l’équipe Rivière ont donc enfilé leur baudrier et sont montés dans les arbres sélectionnés selon des critères précis pour installer les nichoirs.
Il a fallu faire attention :
- à l’orientation, car la chaleur est importante pour les chiroptères : sud, sud-est ou sud-ouest.
- à la stabilité des nichoirs, bien accrochés à l’arbre mais sans abîmer celui-ci (des rondins de bois ont été fixés aux accroches).
- à l’abri des prédateurs, notamment des chats. Donc situés à environ 5m de hauteur.
- à l’abri des lumières artificiels
- à la qualité des nichoirs, c’est-à-dire non peints ou traités. Mais tout de même imperméabilisés.
Les nichoirs sont aujourd’hui prêts à accueillir leurs premières protégées !