Depuis plus d’une quinzaine d’années, le SyAGE pratique l’écopâturage dans plusieurs zones sensibles et des bassins de rétention. Ce sont des animaux rustiques (boucs des fossés, brebis solognotes…) qui assurent une tonte plus écologique et économique des végétaux. Cela valorise les sols et renforce sa biodiversité. Des orchidées sauvages, des papillons, des oiseaux… ont ainsi fait leur retour sur ces sites.

On sait que c’est une démarche positive pour l’environnement. C’est bien certes mais pas très concret. Le SyAGE a donc décidé d’aller plus loin. Il vient de lancer des études comparatives entre des zones avec ou sans écopâturage qui se touchent. Les inventaires faune-flore-habitat qui vont être réalisés permettront de savoir quelles espèces animales ou végétales sont répertoriées dans chaque parcelle. Et au final de distinguer les différences entre les deux zones et de mesurer l’effet de l’écopâturage.

Les inventaires ont été confiés au bureau d’études Biotope. Trois sites ont été retenus : l’île des Prévots à Crosne, la zone d’expansion des crues du ru d’Oly à Vigneux-sur-Seine et la zone humide de Chalandray à Montgeron. « Plusieurs passages seront effectués sur les sites à différentes périodes de l’année, mais aussi de nuit. Les études fourniront une idée globale du contexte et de la sensibilité écologique de chaque zone » indique Lucas Baudequin, chargé d’étude faune entomologique chez Biotope. Hérons, renards, aigrettes, chouettes… ont déjà été repérés sur l’île des Prévôts. Quoi d’autres ? L’inventaire apportera son lot de réponses et peut être de belles surprises.