Une zone humide est un écosystème caractérisé par la présence d’eau, qu’elle soit permanente ou temporaire. Ces zones peuvent prendre différentes formes, telles que des marais, des tourbières, des marécages, des estuaires ou des deltas. Elles abritent une grande diversité de plantes et d’animaux, et jouent un rôle crucial dans la régulation du cycle de l’eau, la filtration des polluants et la protection contre les inondations. Les zones humides sont également des habitats essentiels pour de nombreuses espèces migratrices et constituent des zones de reproduction pour de nombreux poissons et oiseaux. Il est donc important de préserver ces écosystèmes fragiles pour maintenir l’équilibre de la biodiversité et assurer la durabilité de nos ressources en eau. La réserve naturelle de Camargue est la plus grande zone humide en France.

Le bassin versant de l’Yerres compte de nombreuses zones humides comme la plaine de Chalandray à Montgeron ou des Grands Réages à Varennes-Jarcy.

À quoi sert une zone humide ?

Les zones humides jouent un rôle essentiel dans le cycle de l’eau. Elles favorisent l’infiltration de l’eau dans le sol et peuvent alimenter des nappes phréatiques et des cours d’eau. Elles contribuent à l’alimentation en eau, mais aussi pour les besoins liés aux activités agricoles et industrielles.

Elles assurent un rôle d’autorégulation, de réservoir naturel comme une éponge, en atténuant l’intensité des crues et à l’inverse en soutenant les débits des cours d’eau en période sèche (étiage) en restituant l’eau stockée.

Les zones humides sont des zones tampons, capables de filtrer l’azote et certains polluants. Les tourbières captent deux fois plus de gaz carbonique que les forêts alors qu’elles ne couvrent que 3% de la surface terrestre contre 30% pour les forêts.

C’est aussi un refuge, un réservoir pour la biodiversité. Elles abritent 50% des oiseaux et une faune et flore spécifiques.

Les zones humides sont une source de matière première et de production variée pour la construction (bois, roseaux…), l’artisanat (vannerie, poterie…) ou le chauffage (bois, tourbe), pour la production agricole (pâturage, riz, fruits, sel, exploitation forestière…), piscicole (pêche, pisciculture…) et conchylicole (moules, huîtres, coquillages…).

Les zones humides font partie intégrante du patrimoine paysager et culturel et attirent une multitude de promeneurs, randonneurs, pêcheurs… à la recherche de quiétude, de jolis paysages.

Des zones humides menacées

60% des zones humides ont disparu en France depuis 1970. 41% des zones humides se sont dégradées en France entre 2010 et 2020.

C’est un problème mondial puisque les scientifiques estiment que 64% des zones humides ont disparu de la planète depuis 1900.

Si le phénomène a régressé ces dernières années, celles-ci restent menacées par l’urbanisation, la pollution et le réchauffement climatique.

Les nouveaux indicateurs milieux humides de l’ONB (2021)

21 % des 14 espèces de mammifères de milieux humides et aquatiques sont menacées en métropole.

16% : Près d’une espèce de milieux humides sur six présente un risque de disparition à moyen terme.

46 % des sites humides emblématiques évalués avaient à la fois leurs espèces de faune et de flore protégées en bon ou très bon état en 2020.

86 % des sites humides emblématiques de métropole et d’Outre-mer ont hébergé entre 2010 et 2020 au moins une espèce exotique envahissante.

25 % des mangroves nationales font l’objet de mesures de conservation en 2018.

En 2019, 33,4 millions d’euros ont été engagés par les Agences de l’eau dans l’acquisition et la gestion de milieux humides en métropole.