Depuis le 13 juin, le SyAGE EPAGE de l’Yerres opère un test d’abaissement du barrage de l’Abbaye à Yerres, dans le cadre d’une étude permettant de répondre conformément à la Directive Cadre Européenne sur l’Eau, qui fixe l’atteinte du bon état écologique des eaux du territoire à l’horizon 2027.
Les agents de la rivière ont ramassé de nombreux déchets sauvages (vélos, pneus, ferrailles, plastiques, matériaux inertes…) mis à jour par l’abaissement de la ligne d’eau, notamment entre le pont de Soulins et le pont Perronet à Brunoy. Ces incivilités ne sont pas sans conséquences pour l’environnement et la sécurité des biens et des personnes.
Les impacts sont multiples :
- Entraves au bon écoulement des eaux par l’accumulation de débris végétaux et autres déchets en cas de crue,
- Pollution des eaux en fonction de la nature des dépôts,
- Déstabilisation des berges par l’accumulation de matériaux non structurés et conduisant à l’asphyxie des végétaux retenant les berges.
« Toute personne qui produit ou détient des déchets dans des conditions de nature à produire des effets nocifs sur le sol, la flore et la faune, à dégrader les sites ou les paysages, à polluer l’air ou les eaux, à engendrer des bruits et des odeurs et, d’une façon générale, à porter atteinte à la santé de l’homme et à l’environnement, est tenue d’en assurer ou d’en faire assurer l’élimination conformément à la réglementation en vigueur » (Art. L541-2 du Code de l’Environnement).
En cas d’abandon de déchets, l’autorité titulaire du pouvoir de police (maire ou préfet) peut, après mise en demeure, assurer d’office l’élimination des déchets, aux frais du responsable (Art. L541-3 du Code de l’Environnement).
Outre le nettoyage, le test d’abaissement permet aux services du syndicat de bien observer et étudier la maille, de localiser précisément les zones artificielles non entretenues et dégradées (berges bétonnées, blocs rocheux, pieux bois…) et d’évaluer les opérations de remise en état qui seront nécessaires.
Les repérages de terrain permettent aussi d’entrevoir les potentialités de développement d’une végétation spontanée qui pourra servir de refuge et de nourriture pour la faune.
Le test d’abaissement n’a pas d’incidence négative sur la rivière et son écosystème. Les poissons, dont la période de reproduction est passée, naviguent dans des zones où le niveau d’eau est plus profond ou se cachent le long des berges. Les oies et les canards se sont adaptés à la baisse du niveau d’eau. Certains ont rejoint la banquette de la petite île de Brunoy.
Le test va se poursuivre jusqu’au 7 juillet. Le barrage sera ensuite remonté jusqu’à son niveau originel.