Changer de regard sur l’eau avec l’hydrologue Charlène Descollonges
Plus de 70 personnes ont assisté à la conférence de Charlène Descollonges, au SyAGE, pour la Journée mondiale de l’eau, sans compter tous ceux qui l’ont suivie en direct sur nos réseaux sociaux.
L’hydrologue a mis en relief le dérèglement du grand cycle de l’eau les solutions pour y remédier notamment « l’hydrologie régénérative, à travers des aménagements qui favorise l’infiltration de l’eau dans le sol, la recharge des nappes phréatiques et la préservation des zones humides. L’objectif est de créer un équilibre durable entre les besoins humains en eau et la santé des écosystèmes aquatiques ».
Charlène Descollonges a évoqué également un droit des rivières comme une entité juridique à part entière afin de mieux les protéger, ainsi que l’importance de l’engagement citoyen. « La gestion de l’eau est un enjeu de pouvoir, une question politique et doit devenir collective et démocratique, sous peine de multiplier les conflits d’usage, voire des guerres de l’eau ».
C’était l’occasion de susciter la réflexion, d’enrichir ses connaissances sur l’importance cruciale de la gestion responsable de l’eau.
Experte renommée dans l’hydrologie, Charlène Descollonges est une voix qui porte dans la préservation de la ressource en eau et l’ensemble du vivant. Elle est régulièrement invitée sur les plateaux télévisés et sur les ondes autour de cette thématique.
Charlène Descollonges a piloté des études sur le partage de la ressource en eau, la gestion stratégique et la gouvernance de l’eau pour des collectivités locales. Elle a cofondé l’association Pour une hydrologie régénérative. « L’eau est indispensable à l’ensemble du vivant et de tous les écosystèmes. C’était avant que l’homme ne mette à son service l’eau douce partout sur la planète pour boire, pour irriguer, pour produire de l’énergie, pour fabriquer… Il est urgent de ne plus la regarder comme une ressource à contrôler, éternellement disponible. La gestion de l’eau est un enjeu de pouvoir, une question politique et doit devenir collective et démocratique, sous peine de multiplier les conflits d’usage, voire des guerres de l’eau ».
Un nouveau paradigme, une synergie dans laquelle est engagé le SyAGE depuis plusieurs années afin de préserver la ressource en eau et d’adapter le territoire au changement climatique. Infiltration de l’eau pluviale au plus près d’où elle tombe, désimperméabilisation des sols, restauration de la continuité écologique des cours d’eau…