Le Programme d’Action de Prévention des Inondations (PAPI)

Véritable outil opérationnel décliné à l’échelle du territoire de la vallée de l’Yerres, le Programmes d’Actions de Prévention des Inondation favorise la concertation de tous les acteurs locaux avec pour ambition commune, de réduire au maximum les conséquences sur l’ensemble des communes touchées par ces phénomènes.

Le PAPI, c’est quoi au juste ?

Le PAPI a pour principal objectif de promouvoir une gestion intégrée des risques d’inondation, afin de réduire leurs conséquences dommageables sur la santé humaine, les biens, les activités économiques et l’environnement. Il constitue le maillon le plus fin de la politique nationale de gestion des risques inondations pour intervenir efficacement à l’échelle de chaque secteur concerné par ces catastrophes naturelles. Porté par le SyAGE avec le soutien des services de l’État et des Conseils Départementaux, il fédère les initiatives des collectivités locales en permettant aux maîtres d’ouvrages de pouvoir bénéficier d’aides financières pour engager des opérations répondant à la prévention du risque.

Le PAPI propose des actions intégrées dans différents axes :

  • Axe 1 : amélioration de la connaissance et de la conscience du risque
  • Axe 2 : la surveillance, la prévision des crues et des inondations
  • Axe 3 : l’alerte et la gestion de crise
  • Axe 4 : la prise en compte du risque inondation dans l’aménagement et l’urbanisme
  • Axe 5 : la réduction de la vulnérabilité des personnes et des biens
  • Axe 6 : la gestion des écoulements
  • Axe 7 : la gestion des ouvrages de protection hydrauliques

Et demain, que reste-t-il à faire ?

Grâce à la première phase d’études débutée en 2013 – le PAPI d’intention – et le retour d’expérience de la crue de juin 2016, un nouveau PAPI a été mis en oeuvre.

Il mettra l’accent principalement :

  • Sur la surveillance et la prévision : en développant le réseau de stations de mesures pour anticiper la formation des crues et améliorer notre connaissance sur ces phénomènes à l’échelle du bassin versant.
  • Sur la sensibilisation des populations : en apportant conseils et pédagogie à destination de tous les publics, institutionnels comme particuliers sur ces questions d’intérêt général.
  • Sur la réduction des inondations : en identifiant les dispositifs à installer ou à moderniser sur les secteurs à risques afin de limiter les conséquences des débordements.
  • Sur la résilience des territoires : en favorisant l’adoption de nouveaux comportements et en mettant en œuvre des mesures permettant de garantir le fonctionnement des infrastructures pour répondre aux besoins fondamentaux des habitants (électricité, gaz, eau potable, assainissement…).

Suite aux études sur les analyses de la crue de juin 2016 (action I.5 du PAPI 2020), des atlas cartographiques ont été produits sur l’Yerres et sur le Réveillon.

La crue de janvier 2018 (hors PAPI) a également été étudiée au niveau de la confluence Yerres / Seine.
Ces atlas peuvent servir notamment à l’élaboration et à la mise à jour des documents d’urbanisme (PLU, SCoT, etc.) afin de ne pas accroître le risque d’inondation existant.

La crue de juin 2016 est considérée globalement comme une crue plutôt exceptionnelle car comprise entre une crue moyenne (période de retour d’environ 100 ans) et une crue extrême (période de retour d’environ 500 ans). Plus localement, en revanche, elle peut être considérée comme une crue moyenne. Celle de janvier 2018 est plus proche d’une crue de type fréquente (période de retour 10-30 ans).

En 2022 : l’avenant du PAPI

Un avenant du PAPI a été rédigé et labellisé en 2022 afin de pouvoir modifier certaines actions du PAPI complet voire d’ajouter de nouvelles actions répondant à la prévention et la réduction du risque inondation.

Cet avenant a permis une modification des montants financiers initiaux du PAPI de l’Yerres de +58%.

Les principales hausses de ces montants concernent :

  • l’axe 0 (pour l’animation du PAPI),
  • l’axe 3 (alerte et gestion de crise – actions liées aux plans intercommunaux de sauvegarde),
  • l’axe 5 (augmentation de l’enveloppe liée aux diagnostics de vulnérabilité)
  • l’axe 6 (études des travaux d’aménagement des zones d’expansion des crues).

L’avenant a permis d’intégrer de nouveaux maîtres d’oeuvre et un nouveau financeur : l’Agence de l’Eau Seine Normandie (AESN).