Les haies sont composées de différents éléments qui servent à se protéger du vent, délimiter des parcelles ou des champs, éviter le dispersement des troupeaux, fournir du bois ou des fruits sauvages etc. mais elles sont aussi un lieu de préservation de la biodiversité.
On y trouve donc des arbres, des arbustes, des ronces, etc. qui servent de refuge et d’abri à toute sorte d’animaux, d’insectes, d’oiseaux et de plantes.
Les haies sont complémentaires de la ripisylve à proximité des cours d’eau.
La ripisylve est la végétation des berges d’un cours d’eau, c’est la transition entre le milieu aquatique et le milieu terrestre, qui aide aussi au ralentissement des crues.
Des réservoirs de biodiversité
Depuis des siècles, les haies ont joué un rôle majeur dans le paysage rural français, notamment dans le bocage où des bois et des zones humides étaient aussi très présents parmi les champs ou les prairies.
Ces écosystèmes aux milieux divers et variés rassemblent donc un grand nombre d’espèces de la faune et la flore locale. On y retrouve donc des animaux (oiseaux, rapaces, lapins, campagnols, mulots, renards, serpents, lézards, etc.), des insectes (coléoptères, abeilles, araignées, etc.), des amphibiens, mais aussi des espèces végétales uniques.
Les haies sont des corridors biologiques pour tous ces animaux, il est donc important de les préserver.
Un rôle sur le changement climatique
Si leur rôle de réservoir de biodiversité est indéniable, l’action des haies dans le changement climatique n’en est pas moins important.
En protégeant les cultures et les animaux du vent, les haies participent à un meilleur rendement agricole et protègent les animaux des conditions climatiques difficiles (pluies, chaleur, grêle, etc.) tout en abaissant la température autour d’elles, jouant un rôle de climatiseur naturel.
Les haies participent aussi à la dépollution des sols, en stockant des tonnes de carbone par kilomètre. L’eau de pluie est filtrée par les racines avant d’être rejetée dans les cours d’eau, offrant une meilleure qualité dans le milieu aquatique. Cela permet aussi de fixer les nitrates, engrais ou métaux lourds présents dans les eaux de ruissellement.
Un rôle majeur dans la prévention des inondations
Les haies, grâce à leurs racines, aident à stabiliser les sols, limitant les phénomènes d’érosion.
Elles créent des zones « tampons » entre les différents paysages pour réguler les crues, en limitant le ruissellement et l’écoulement de l’eau en période de fortes pluies.
L’eau de pluie va mettre plus de temps à atteindre le sol grâce au feuillage et aux branches. Ce ralentissement va permettre non seulement à l’eau de s’infiltrer plus lentement dans le sol, mais aussi à réguler le volume et la vitesse d’eau qui va atteindre les cours d’eau.
Les risques d’inondation sont donc réduits.
De plus, dans les zones humides, les arbustes et les arbres pompent l’eau en surplus, devenant un drain naturel à l’écoulement de l’eau.
Les berges des cours d’eau sont également stabilisées et moins dégradées, car les haies stockent les particules et les éléments les plus fins (limons, argile, etc.) et évitent qu’ils ne finissent dans les cours d’eau.
En complément de l’action de la ripisylve, les haies sont donc des alliés pour la préservation de la biodiversité, la prévention des crues et l’érosion des sols.
Leur destruction pour les activités humaines déstabilise les sols et augmentent le risque d’inondation sur les populations locales.